samedi 26 septembre 2009

Valérie Lemercier and Catherine Hardwicke


Bella Swann, 17 ans, proustienne, manque cruellement d'une bonne copine comme Valérie. Soit une chic fille, inspirée manouche, pour lui dire une fois pour toute: ma pauvre amie, laisse tomber ce type, tu t'es vue, tu ressembles à rien, t'es toute pâle, oublie le vite, oublie ce type... viens...?

C'est comme ça. Il faut choisir entre les frites sur table ou la pâleur gothique. Le snack à l'huile ou la forêt humide. Le ketchup rouge ou les crocs en sang. Frites ou vampire?

Lermercier chante la bonne copine dans l'arrière cuisine, comme un écho concret et trivial , un dernier contact avec la terre ferme. Avant la lévitation amoureuse, avant les grands dangers.

Bella tranche pour la fascination romantique. Un dernier coucou à Valou, les pieds sur terre, une guitare à la main.

Bye bye Bella!

lundi 21 septembre 2009

Sigur Ros and Xavier Dolan


C'est fou comme chez Sigur Ros les gamins ramassent. Mais attention, pas version manif avec drapeaux blancs pour l'immaculée atteinte mais avec une torsion sexuelle, à la Freud.

Ouep, les kids ne sont pas uniquement des anges, sauf à les ranger hors humanité.

Cet univers développé clip après clip par les zozos islandais devait rencontrer le journal intime de Xavier Dolan. Le drôlissime et bouleversant "J'ai tué ma mère" rameute Bataille, Truffaut et Sigur Ros pour échapper justement aux 400 coups par un humour piqué à Woody Allen.

Sigur Ros rameute la face révoltée et romantique du film. L'issue finale au bord d'un lac, dans le royaume, celui de l'enfance, colle à jamais aux baskets. Un truc lié à l'acceptation envers et contre tout.

Et c'est foutrement merveilleux comme un ralenti éternel.

vendredi 11 septembre 2009

Si Begg and Chris Marker


Cet automne, la cinémathèque française rend un bel hommage au cinéma photographié. En number one, la Jetée de Chris Marker, merveille intime et science fiction, image par image, avec couture à l'extérieur. Objet filmique majeur avec retour au roman photo et impression d'un rythme de lecture.

D'une certaine manière, c'est le beat, la pulsation, le tchic poum incarné visuellement, loin du fondu enchainé, encore plus éloigné du plan séquence. Des coups de hache pour créer un long mouvement et ouvrir les possibles fantastiques et bricolés.

Un truc parfait pour la musique de Si Begg, auteur du chef d'œuvre dance "Welcome to the discothèque", ici en campagne électro pour lâcher ses pastilles orange, verte, bleue et jaune, aux effets visiblement réjouissants. Peut-être même la lumière, dans les oreilles.

jeudi 10 septembre 2009

Yo! Majesty and Pier Paolo Pasolini


1968 et le démoniaque de Terence Stamp fait sombrer dans le péché une famille friquée en Italie. Il fait juste que se promener, regarder, niquer jusqu'au miracle. L'étrange garçon aux ravages rimbaldiens fout tout par terre brulée.

C'est en quelques sortes les frappeuses Shunda K et Jwl B, définitivement cool et énervées dans la Yo! Majesty, cette fois branchées latex et fétiches, itinérantes dans les rues black d'une Floride crunk.

Le grand cric nous croque funky et booty, tout droit bloqué sur le pouvoir du sexe dans la rue.

mercredi 9 septembre 2009

Bertrand Burgalat and les Larrieux Brothers


Les quatre saisons de Burgalat passent par toutes le couleurs. Un chasseur butte sa lapine, c'est hiver. Mais un coq danse avec sa renarde, c'est été. A chaque fois recommencés, les derniers jours du monde quelques secondes avant.

Comme le raconte les frère Larrieux, la jeunesse c'est quand on ne sait pas ce qui va arriver. Peut-être que le choses ne vont pas si mal que ça. Le monde est simplement entrain de rejeunir.

jeudi 3 septembre 2009

Peter Weir and Jack Penate


Rendez-vous en terre inconnue. Là bas, tout semble rituel, païen, exotique. Là-haut, tout semble faire sortir les corps de leurs gonds. Alors on file sur France 2 avec Fredo Lopez et sa fameuse émission éthno tralala cool, on reprend une louche de Peter Weir assoiffé de rimes exacerbées dans la sève adolescente des poètes disparus puis on marche les yeux bandés dans un camp manouche avec Jack Penate, singulièrement inspiré par des mains baladeuses.

Tout ça pour l'exotique rencontre vraie. Tout ça pour fuir les ennuyeux rappels aux pragmatismes du jour, comme si à nouveau à l'impossible nous étions tenus.

Après un pique nique à Hanging Rock, c'est forcément le retour du païen, du feu, de la fête floue. La nuit le jour et le jour la nuit au bout du monde, on ne se sait plus trop. Encore un effort et l'envie de plonger dans le cercle disparu surgira sans excuse, sans honte, sans ce sourire condescendant affiché à l'époque.

mercredi 2 septembre 2009

Yellow Magic Orchestra and Wes Craven


Tout commence par la sonnerie du téléphone, version synthétique. Comme des échos aux drings des films noirs. C'est la terreur dans la sonnette. L'appel d'outre tombe. Le coup de théâtre juste avant la bascule des vivants sous terre. Une mauvaise nouvelle au bout du sans fil.

Après l'avertissement, c'est le grand jeu, la glissade, l'horreur pour s'amuser, le voyage sidéral sous player électronique totalement trippesque. Les jeux vidéos 80's et l'espace temps du 2001 top tronique trinquent la même danse macabre. Comme aujourd'hui, on s'hypnose devant les effets windows media player avec sa sélection colorée et ses motifs alambiqués, tous en rythme sur la musique.

N'empêche, tout commence par la sonnerie du téléphone. Le signal pour lancer le pop corn explosé dans Scream, juste avant la danse de la mort pour rire.