vendredi 26 juin 2009

Bette Midler and Franck Capra


Is that all there is? se demande Belle Midler bien des années après Peggy Lee ou PJ Harvey. Ce n'est donc que ça, le cirque comme l'amour, ce n'est donc que ça... alors dansons...

Pendant ce temps là, Georges réalise ce qui ce serait passé s'il n'avait pas été là. S'il n'avait pas fait tout ça. C'est simple, la petite ville Bedford Falls serait devenue un enfer. Avec ses petits rien, la vie est belle et il ne le savait pas.

Ce n'est donc que ça et c'est magnifique.

Alors dansons...

lundi 22 juin 2009

Pedro Almodovar and Philippe Sarde



Quelque chose de l'Espagne, emballée par Almodovar, traverse les musiques si frenchy de Philippe Sarde. Dans ses partitions pour cinéastes du cru, Sautet ou Téchiné, un truc file vers le sud, peut-être même l'Amérique Latine et l'Argentine. Le tango au centre, c'est à dire une longue histoire entre Paris et Buenos Aires.


Sans la jouer transatlantique, l'Espagnolette fera déjà notre affaire. Les compositions romanesques de Philippe Sarde puisent dans la tristesse chaude et humide de Manuel de Falla, ce vieil ami de Debussy et Ravel après son séjour à Paris, loin de Cadix. Encore une traversée sud /nord.


La chanson d'Hélène source une ultime étreinte vocale brisée, à la harpe post mortem, aux violons plaqués sur le sol, aux chants fragiles d'acteurs, en milles morceaux.


Vu de la tour Eiffel, la pointe Gibraltar mouille les yeux, réchauffe les coeurs.


dimanche 14 juin 2009

Tim Burton and Montgomery


Mélanger les couleurs et les tomates pour faire un cake aux colorants, six pieds sous terre et sur le plateau de Cuisine TV. C'est le programme Burtonien, complilé par Sweeney Todd, à cheval fantomatique sur une petite théorie du cinéma très personnelle selon l'ancien dessinateur.

Le conte, la viande et le chromatique.

Montgomery a au moins 6 bonnes raisons de tisser sa pop splendide autour du pot.

Ca tombe bien, les caméras étaient là.

samedi 13 juin 2009

Junior and Sam Raimi


Les geeks n'ont pas le monopole de la chemise bucheron. Ils portent aussi le costume trop large, les lunettes légères et la coupe capillaire aux compas.

Junior raconte ses histoires de gosses quand sa mère lui murmurait à l'oreille des "prends ton temps" ou "vis ta vie", poussés par les cuivres soul dont on se demandait, au début des années 80, si ils étaient vrais ou synthétiques.

Les années 2000 reprennent la question, cette fois entre une grand-mère et un petit fils pas vraiment emballé à l'idée d'enfiler sa combi Spiderman. Sam Raimi s'attarde lui aussi sur une mamie perdue parmi le flux des images dont à l'époque, on se demandait où se nichait le numérique et l'analogique.

Bientôt 2010 et la question geek s'amuse avec les années passées, recouverte aujourd'hui par la réponse numérique. Reste cette petite voix super touchante d'une mama en used to say, demandant à ses enfants de prendre leur temps et de vivre leurs vies.



dimanche 7 juin 2009

Sean Penn and Nicoletta


Patrick Eudeline a bien raison: Janis Jopelin, Billie Holliday et Nicoletta sont traversées par le même blues à la voix déchirée.

Un blues entendu dans The Indian Runner, premier film réalisé par Sean Penn. Summertime raisonne toujours dans son cinéma déployé dans les grands espaces, troué dedans.

Summertime prend une nouvelle vigueur dans nos contrées moins sauvages avec Nicoletta, magnifique et impeccable.


Brian De Palma and Esser


L'amour dans l'espace n'est pas toujours marrant malgré les galipettes sans attraction terrestre. Il implique, en cas de problèmes techniques, le lien rompu entre le monsieur en combi 2001 soudain largué dans l'espace et la dame, bien installée dans le vaisseau spatial, regardant l'écran de contrôle avec son amant dedans, soudain débiné dans l'infini espace.

Lentement, le garçon se retourne, enlève le casque et disparait dans le feu planétaire. Un lien rompu magistralement filmé par Mission to mars.

Et depuis tant d'années, raisonnent encore les derniers mots de l'astronaute, comme le murmure d'une ultime passion, prise par la seule anse qui reste, la suprême, celle qui ferme la porte à toutes les autres.

La voix vocoder d'Esser chante d'outre tombe et d'outre espace, comme Barbey d'Aurevilly cinglait les feux de l'amour déchiré dans ses romans vraiment 19ème siècle.

Un dernier amour, un dernier lien, des temps anciens, un grand voyage.

samedi 6 juin 2009

Germaine Dulac and The Whitest Boy Alive


Ca vient des origines du cinéma. C'est lié aux jeux d'optiques. Un truc forain, bricolo et scientifique. Et puis ça amusait beaucoup les surréalistes. L'histoire continue... Un peu comme la souriante Madame Beudet, round and round and round dans son beau miroir.

mardi 2 juin 2009

Leos Carax and U2


Le beautiful day sent encore le souffle des réacteurs. Une ouverture vidéo usée à l'os pour terminer sur une piste de décollage avec jumbo par dessus les oreilles. Soit la version heureuse du final aérodrome d'une autre merveille 80's: Mauvais Sang.

Leox Carax emportait son histoire d'amour malade sur une piste d'atterissage. Retour sur terre avec tentative d'atteindre le ciel à toutes jambes. L'amour en haut mais la mort en bas. Binoche court toujours et bat des bras en accéléré. Lavant coule de sang dans la décapotable nouvelle vague.

Beautiful film.

lundi 1 juin 2009

Prince and Fred Astaire


Happy Feet fut la merveille de Miller, période post mad Max Max, Sorcières d'Eastwick et les babe cochons. Une histoire à la jouvence de pieds, de désirs et de danses avec en retour la veille gloire expérimento soul Prince.

Comme quoi, y'a pas d'âge pour frétiller et se ressourcer. Surtout si la source semble toute proche malgré un errement ou deux.

L'exacte histoire de Tous en Scène (Minnelli). Fred Astaire sent le sapin et le raconte cash, le danse, le chante avec une bande de jeunes gens prêts à claquetter comme des grands. Seuls compte l'élan et une forme d'élégance malgré les artères. Tout est dans le geste. La musique de la mise en scène.