lundi 9 août 2010

James Whale and Kele Okereke


C'est la fête à Frankentein (James Whale - 1931). Le zozo en morceau vient à la vie avec des volts dans les veines. Il ouvre ses grands yeux et boxe autour de lui, tellement c'est la surprise d'être en vie.

Version Daft Punk première époque pour la vidéo, erotico gay pour l'allure, classique instantané pour la musique, Kele sort les gants de boxes, libéré du Bloc Party au romantisme un tantinet trop sombre.

Comme Frankenstein, un joli premier pas de dance.

jeudi 6 mai 2010

John Grant and Matthew Vaughn


C'est Kick-ass ras du bitume. Avec un léger ennui et la promesse glissante en sautant les obstacles.

C'est John Grant revenu du désert pour une musique sublime, dans le Midlake.

Ce sont enfin les roulettes heureuses ou presque.

samedi 24 avril 2010

Lady Gaga and David Cronenberg


C'est la pop up depuis 2 ans. Un monstre génial pour terrasser les miss du sexy dance méta concept. A cette allure, Lady Gaga décroche le sacre et rembobine aussi bien l'esthétique du photographe Guy Bourdin, la série Z ou Nina Hagen pour le glam 80's. Voilà la décomplexion musicale des années 10.

Bref c'est énorme, fatal et subtil.

Dans ces conditions, pas étonnant de retrouver Cronenberg et Ballard pour la cicatrice. Car dans la Gaga Haus, son féminisme transformiste passe paradoxalement par les codes du fétichisme torturé. Soit un corps malmené dans un premier temps, pour revenir vengeur plus fort. Et tout ça emballé dans la fringue dont Marlène Dietrich aurait peine à croire le baroque.

Sous la haute couture Tex Avery, persistent les cicatrices accumulées par les mecs.

C'est aussi ça qui est touchant chez Lady Gaga, sans cesse revenue d'un crash.

lundi 5 avril 2010

Rye Rye and Spike Lee


Do the Right Thing clamait Spike Lee à la fin des années 80... comme pour lutter contre une chute de cool hip hop. La tension grimpait, les jeunes gens se rafraichissaient à coup de pompes à eau, les corps trop chauds.

La grimpette d'un big bang ne faisait aucun doute. Le cinéma enregistrait d'improbables derniers moment d'innocences avant la grande plongée dans une hyper violence.

20 ans plus tard, retour aux sources avec Rye Rye. L'énergie est là, la danse aussi et un minimalisme fou dans le son. On est pas si loin d'une mitraillette rythmique signée James Brown.

C'est la pêche vers une époque disparue, toujours fracasse.

lundi 29 mars 2010

Alfonso Cuaron and Mike Snow


Au fin fond du Fils de l'homme (Alfonso Cuaron), se niche un vieux baba dans un monde décomposé. Une relique 60's, un tantinet branchée philosophie et liberté. Un truc pour faire fantasmer les moins de 20 ans quand la grisouille plonge Londres dans une fin du monde so typique de la vague catastrophe au cinéma.

Un dernier pour la route, avec électro mélancolique et barbe à papa.

La figure du vieux fou, dionysiaque désynchronisé remonte à la surface. Comme chez Mike Snow, avec embrassade pour les jeunes gens. Un point raccord entre deux époques.


lundi 22 mars 2010

Martin Campbell and Alain Chamfort


Il y a du sérieux chez Campbell.

Ce sérieux, peut-être même une certaine raideur, explose par ce trop d'application. Plus le héros fait la gueule, plus le monde vire au grand désordre, plus le zozo nique tout sur son passage.

Un smoking taillé dans le roc pour Bond au Casino royal. La cape de Zorro tendue par un galop de trop. Mel Gibson raide comme un coucou dans Hors de Contrôle, chef d'oeuvre déjà perdu aux oubliettes du box office.

Sérieux comme Chamfort, mais chanteur sauvé par un brin d'auto ironie.

Souris puisque c'est grave. Hymne électro disco parfait de 1990.

mardi 9 mars 2010

La Tigressa Del Orinete and Mike Leigh


C'était un carton au Mexique. La Tigressa Del Oriente, c'est Naco... ça veut dire un peu vulgaire, un peu cul, un peu dégueu, carrément bad taste. C'est Yvette Horner tombée dans la lambada. Et visiblement, ça fait beaucoup rire mais avec des mines horrifiées.

Du coup, on pense aux meilleurs films de Mike Leigh. Le zozo anglais n'a jamais eu peur des personnages déclassés en forme pleine. Avec un air de fierté sexuelle, envers et contre tout. Comme une english lambada dans la city.

jeudi 18 février 2010

Lily Allen and Katheryn Bigelow


Question variétés, Drucker peut rhabiller ses dimanches. Les brit awards 2010 lâchent la purée pour le show et nous causer guerre, camouflage rosy, bourbier Irak avec une Angleterre embourbée dans la mélasse.

Si Hollywood sait reprendre l'histoire chaude, le show annuel londonien ne baisse pas les bras. A la sécheresse vertigineuse des Démineurs de Bigelow, la comédie musicale TV répond couleurs et Lily Allen tout en danseurs à mitraillettes.

On attends maintenant la cérémonie des Molières... pour voir.

lundi 1 février 2010

Electric Light Orchestra and Brian de Palma


La mission, sur mars?

Shine a little love dans l'orange bonbon d'un planétarium ouvert aux nouveaux espaces.

Ray Ban, western opéra et chef d'oeuvre musical.

Clap! Clap!

mercredi 20 janvier 2010

Jim Henson and Spike Jonze


10 novembre 1969, déboule sur les écrans la Sésame Street.

Une émission tv légendaire pour djeunes avec les marionnettes de Jim Henson. Un truc dingue où Steve Wonder officiait en live avec son combo funky. Un monde multicolore où adultes et kids se baladent avec des bébêtes à poils.

Comme aujourd'hui Max croise les Maximonstres dont on ne sait plus très bien l'âge. Des vieillards célestes pour faire des conneries gamines? Ou bien des kids dépressifs à la recherche d'une parcelle de bonheur? Ou bien une mère qui se repose protégée par son fils dans une ultime séquence.

mardi 19 janvier 2010

Saul Bass and The Leisure Society


Le graphiste US, Saul Bass, emballait les génériques d'Hitch ou Preminger comme Apple vend ses I Pod. Tout en ombres piquées à Matisse, very découpées dans le papier.

Le peintre collait la couleur. Bass tranche le noir et blanc.

La synthèse made in PS déboule avec The Leisure Society, jeunes gens du moment hautement inspirés par le Beatles. Et c'est bien...

mardi 12 janvier 2010

Paquita La Del Barrio and Jean Cocteau


Un amant dans le dos du mari car la première fois j'étais énervée, la seconde pour un caprice et la troisième... pour le plaisir. C'est la philo Paquita, en direct du Barrio, quartier made in Mexico.

Kleenex à la main, faut éponger le monstre poétique, à la caramba pop. Foutre le feu avec des histoires simples quand tout commence dés la première syllabe. Tout s'arrête avant le bond drôle, vengeur à la vista, debout mastodonte.

Le chemin vers le plaisir comme la bête remonte le courant aristo chez Cocteau pour trouver la belle et la volupté.