mercredi 11 novembre 2009

Foreigner and Karyn Kusama


A courir derrière le corps de Jennifer, la clique à Juno (Ivan Reitman) veut faire son Twilight distancié, ironique, rusé. Allo Ciné appelle ça comédie horrifique. C'est pas faux.

Pourtant, une séquence belle comme un coeur ouvre l'inconscient du film: une bonne vieille musique de Foreigner couvre les héros mal barrés. Du rock FM 80's, dont on redécouvre la patate guitare, le saxe tendu et le nappage synthétique. L'influence hardeuse est digérée dans le Phil Collins des familles, autant de casseroles aux fesses pour chier une musique cool, n'en déplaise les puristes.

Et ça marche. Le son poli tient la route, le halètement des claviers Roland hâche la rythmique badaboum, presque germanique. La séquence prend corps. C'est la tentative, à cet instant réussie, du pas tout à fait accompli Jennifer's body.

Trop malin, trop chiadé, trop feuilleté, trop contrôlé, trop meilleur ouvrier d'Hollywood pour faire vivre son truc. A ricaner le Cendrillon, on oublie l'urgence réapparue par miracle au milieu du film.

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